Un mont pas si « pourri » que cela (3779m) !

Un mont pas si « pourri » que cela (3779m) !

5 mecs pour un défi fou : prouver qu’il est ridicule de bouder un sommet pour son nom alors que celui-ci offre l’un des + beaux 360° sur les Alpes !
Cyrille, Greg, Julien, Raphaël et Sam sont partants pour cette aventure.
Alors non seulement ce sommet ne mérite pas l’adjectif que l’on associe à son nom et qui viserait à en faire une cime dénuée de tout intérêt mais … c’est que le 2nd sommet de la Vanoise mérite vraiment le détour pour bien des raisons que vous trouverez ci-dessous :

D’abord commençons avec 1 article de presse plutôt explicite :

« Le mont qui n’a de Pourri que le nom »

Article du Dauphiné Libéré du 12 août 2012

Après un départ groupé d’Albertville, nous arrivons au hameau de Rosuel (Peisey Nancroix) vers 14h00. Nous pique-niquons dans cet endroit vraiment sympa (et très fréquenté par les familles) avant de partir en direction du refuge du mont Pourri situé 800 m plus haut.

2 groupes se forment. Greg, Julien et Sam prendront le sentier « classique » d’accès au refuge, tandis que Cyrille et Raphaël rejoindront ce même sentier un peu plus haut … après avoir parcouru la via ferrata « les Bettières » !
Forcément les 1ers nommés arriveront au refuge en 1er. Le sentier – grand public – se caractérise par 1 montée assez raide pour commencer puis 1 longue traversée horizontale qui nous permet de prendre le temps de contempler cette partie de la Vanoise ! Enfin il restera 1 dernier petit ressaut vertical avant de rejoindre le refuge. Sur celui-ci nous observerons quelques marmottes sans les déranger, forcément.

Le refuge du mont Pourri perché à 2374 m, qui offre un superbe belvédère sur la Grande Motte et la Grande Casse, est une structure de taille modeste (50 places) très conviviale. Nous y avons passé une très bonne soirée dans une ambiance très familiale (présence de nombreux enfants qui ne nous gêneront pas trop pour dormir … à partir d’une certaine heure !).

Petit déjeuner à 3h30 et départ à 4h10 sous un ciel étoilé. Si l’approche commence par un long sentier quasi horizontal sur 1 km (voir la trace GPS + bas), celle-ci devient rapidement raide 1 fois l’attaque de la moraine entamée !

La partie « horizontale » et effilée de la moraine sur le retour

A la sortie de cette dernière (2880 m) nous nous équipons. 2 cordées (Cyrille, Julien et Raphaël + Greg et Sam). Il nous reste quasiment 900m de D+ à affronter crampons aux pieds.

Le glacier du Geay est réputé comme très crevassé. On a pu constaté qu’effectivement c’était le cas ! Il se passait encore très bien en ce 14 juillet 2019 mais effectivement mieux vaut ne pas le pratiquer trop tard dans la saison ! Notre progression sera constante, seules 2 crevasses nous auront fait dévier de la trajectoire initialement prévue. A noter que la rimaye se franchira aisément !

Après la dernière pente à 45° (que nous aurons la chance de parcourir en neige) nous atteindrons le sommet aux alentours de 8h00. La vue depuis celui-ci est extra-ordinaire ! Un 360° sur les Alpes du nord. Tour d’horizon de ce 360 (en bref) : la Pierra Menta, les Aravis et sa pointe Percée, tout le massif du Mont Blanc, le Grand Combin, le Cervin, les sommets du Mont Rose, le Grand Paradis, les sommet des Alpes Grées (grande Sassière, Tsantéleina, Albaron, …), au loin le Mont Viso, proche de nous la grande Motte, la grande Casse, les dômes de la Vanoise, la dent Parrachée, puis au fond le Pelvoux, Ailefroide, Barre des Ecrins, les pics de la Meije …
1 vrai 360° que l’on vous dit !

Nous entamons la descente vers 8h30. Nous arriverons au refuge à 11h40 (soit 7h30 après notre départ seulement). Entre-temps nous avons été accueilli (juste avant le retour sur la moraine à 2880 m) par un troupeau de bouquetins composé d’une cinquantaine de têtes.
Si ces caprins grimpent avec bien plus d’aisance que nous, il n’en reste pas moins que ce sont les rois pour envoyer des « parpaings » lors de leurs progressions verticales. Heureusement nous sommes loin de la paroi !

Au refuge (on y restera jusqu’à 13h15) nous prendrons notre temps, 1 bière pour certains, de la tarte aux myrtilles pour d’autres … nous observerons une vingtaine de vautours tournant dans le ciel de la Vanoise non loin du refuge et nous entamerons la descente. Celle-ci fut pénible et nous arriverons seulement vers 15h00 au parking (enfin avant pour Cyrille et Julien qui « tricheront » et prendront un raccourci ! ^^)

Nous avons grimpé ce mont Pourri et nous avons aimé ce mont Pourri !
Nous confirmons : il porte bien mal son nom !
Un des très beaux sommets que propose ce massif de la Vanoise.

Download file: MONT POURRI 14 07 19.gpx

En bref :
jour 1 : départ de Rosuel (Peisey-Nancroix) – 1555 m et nuit au refuge du mont Pourri – 2374 m
D+ 822 m

Jour 2 : ascension du mont Pourri par le glacier du Geay – 3779 m
D+ 1440 m
D- 2262 m

Consulter le topo de la course « Mont Pourri par le glacier du Geay »
Consulter le topo de la via ferrata « Les bettières »

Voir l’album photos (merci à Julien et à Sam)

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