Séjour à la mer (de glace)
3 mecs qui se sont malheureusement fait une raison. Il n’y aura pas de Mont Blanc par les « 3 monts » sur ce séjour. Donc autant aller à la plage.
Cyrille, Greg et Sam.
Plan A : le Mont Blanc depuis Chamonix en passant par la voie des 3 monts, par les glaciers (mer de Glace, Tacul, Géant, vallée blanche) et 100% à pieds.
Plan B : Pointe Isabelle (3761 m) le samedi-dimanche depuis le refuge du couvercle (puis le Mont Blanc par la VN lundi-dimanche)
C’est finalement un Plan C qui sera retenu ! ^^
Remarquez il y avait pire : le Plan D celui qui consistait à rester chez nous. Le cauchemar du #resterchezvous a donc été évité !
Arrivée vendredi soir au gîte le Chamoniard Volant à Chamonix. On vous le conseille au passage ! A 10 mns du centre de Cham’, nuit tranquille, accueil très sympa, tarifs accessibles et un p’tit déj’ au top !
Celui-ci a été pris à 07h00 (ça change des refuges 1) et en + c’est bon (ça change des refuges 2) !
Nous prenons le train de 9h30 et arrivons en 30 minutes au Montenvers à 10h00 donc.
Désormais lorsque nous arrivons sur ce site nous sommes pris par 2 sentiments :
- le 1er est celui de la majestuosité des lieux ! De gauche à droite et par beau temps : les Drus devant l’aiguille Verte, les imposantes faces nord des grandes Jorasses, l’aiguille du Grépon. Le tout au dessus de la mer de Glace.
- le 2nd : la tristesse dans laquelle se situe ce glacier emblématique des Alpes. Il baisse de niveau, année après année et est submergé par les pierres le recouvrant, faisant de lui un glacier « noir ». Il sera bientôt considéré à l’état de « vestige ». Oui, vraiment triste.
Nous prenons le chemin du refuge, descendons 1 centaine de mètres sous le Montenvers et empruntons les fameuses échelles de la mer de Glace (toujours aussi « casse-noisette » d’ailleurs). 3 mecs, 3 styles.
Nous ne savons pas trop où se situe la moraine et où se situe le glacier dans ce chaos mêlé de glace et de roche mais nous cherchons néanmoins très rapidement la glace pour chausser nos crampons et ainsi éviter ces petites glissades qui, a défaut d’être dangereuses, sont bien énervantes.
Il fait froid à l’arrêt, il fait chaud en progression. Bref nous sommes en haute-montagne sur un glacier, des fois que nous l’aurions oublié !
Rien n’est facile en montagne mais cette « balade » est tout de même très accessible. Pas de pente raide en glace, pas de crevasse nous menaçant …
On observe le paysage et on se surprend à découvrir un tas d’objets « rejetés » par le glacier.
Une fois la glace quittée (rive droite du glacier), arrive la partie moins tranquille : la moraine et sa progression plus incertaine. Heureusement un cheminement logique est signalé par des points rouge. Nous arrivons ainsi au pied des échelles des Egralets.
Ces échelles se remonteront encordés. Après tout si Sam a fait l’effort de monter la corde jusqu’ici autant s’en servir !
Nous pique-niquons juste au-dessus de ces dernières, dans un cadre extra-ordinaire et nous arrivons au refuge du Couvercle (2687 m) en milieu d’AM. Le refuge d’hiver, le refuge historique coiffé de son fameux « couvercle ».
Le refuge du Couvercle est situé au dessus du glacier de Leschaux dans le cirque glaciaire de Talèfre. Celui-ci est surmonté par les sommets suivants : la chaîne « ecclésiastique » (Aiguille du Moine 3412 m, aiguille de la Nonne 3340 m, aiguille du Cardinal 3647 m), l’aiguille Verte 4122 m, les Droites 4000 m, les Courtes 3856 m, la Pointe Isabelle 3761 m et l’aiguille de Talèfre 3730 m.
Du refuge nous pouvons également admirer (photo ci-dessous) la face nord des Grandes Jorasses et sa pointe Walker à 4208 m, le dôme de Rochefort à 4015 m et la Dent du Géant à 4013 m. Au 1er plan à droite l’aiguille du Tacul à 3444 m.
Les conditions de neige ne sont pas exceptionnelles. L’ascension de la Pointe Isabelle est déjà longue en soit, la trace n’a pas été faite, aucun retour de cette course, les autres courses de neige du secteur ne se font quasiment pas, risque important d’exploser l’horaire (de rater le train du Montenvers et de rajouter de la fatigue pour le Mont Blanc) : trop d’éléments négatifs. Nous ne ferons pas cette course.
Nous opterons – le lendemain dimanche – pour un détour au refuge de Leschaux suivi d’une descente sur le glacier de Leschaux et la mer de glace avant de revenir à Chamonix.
Lever à 4h00 … enfin presque. Départ quand il fait jour … enfin presque. La neige et notre assurance folle nous feront couper trop tôt le sentier de descente nous obligeant à effectuer un rappel. Le tout après s’être retrouvés bloqués par une barre rocheuse.
Il y eut d’autres difficultés sur ce parcours :
Cette traversée Couvercle-Leschaux est une succession de montées, de descentes et d’échelles. Le tout est bien « casse-patte ». On arrive enfin au refuge en début de matinée. (9h00)
N’ayant pas passés la nuit dans ce refuge, nous ne pouvons pas y laisser un avis (nous y reviendrons certainement tant le site est insolite !) . Mais il faut savoir que le véritable maître des lieux est une marmotte. Enfin un chat-marmotte. Un rouquemoutte poilu répondant au nom de « Jorasses » !
Le retour s’effectuera très rapidement. Trop ? Sam tombera par 2 fois, Cyrille retrouvera son allant, laissant Greg en baver pour remonter les échelles et presser celui-ci quelque-part pour ne pas rater le train de 12h30 (il se fait faim) que nous prendrons … avec 15 minutes d’avance !
Bref … c’était un séjour à la mer de glace (à suivre le Mont Blanc)
Jour 1 (Refuge Du Couvercle 2687m)
Jour 2 (Traversée refuge Couvercle-refuge de Leschaux) :
Voir l’album photos (merci à Sam)
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